Kriss F. Gardaz

Romancière

Ce dimanche 28 octobre 2012

Publié le 28 Octobre 2012 par Kriss F.Gardaz dans Les voyageurs des miroirs

Ce dimanche 28 octobre 2012, me voici, comme souvent, assise avant l'aube à ma table de chêne, écoutant les bruits de la nuit.

Seule?

Non....

Les gens que j'aime dorment plus ou moins profondément, ici et ailleurs. Parfois si loin de moi que nous ne pourrons sans doute jamais nous rejoindre.

Dans les trouées de l'aurore qui ne se fait pas désirer, percent les sourires de photos accrochées, les soupirs de rêves agités, les sanglots courts du vent énervé.

Et...

Dans ma tête, des voix, des images, des personnages. Mélange de mots qui s'envolent pour finir emprisonnés dans mon écran, apparences floues qui prennent forme petit à petit. Une véritable explosion de couleurs. Phrases et histoires repeignent ma vie.

Quand elles s'échapperont, avides de liberté et de partage, qui sait, peut-être repeindront-elles aussi la vôtre?....

 

 

 

Ce dimanche 28 octobre 2012 marqua ainsi la fin d’une vie banale.

Sans savoir qu’elle avançait inexorablement vers un destin extraordinaire, Rose grimpa lentement les escaliers en colimaçon, s’agrippa à la rampe en fer forgé, s’efforça de ne pas faire craquer les marches en bois.

Direction, le grenier !

(Extrait Les voyageurs des miroirs)



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Thé d'automne

Publié le 25 Septembre 2012 par Kriss F.Gardaz dans Ma vie d'auteure

Voici venu le temps du thé d'automne.

Thé brûlant bu tiède,

Tasse qui réchauffe les mains,

Souffle qui arrête le temps,

Vent se heurtant aux vitres bien fermées,

Idées qui se mêlent aux volutes citronnées.

 

Et quelques chats d'argent enfermés dans mon écran.

The-d-automne.jpg

                         Merci à Maud pour la tasse.

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Auteurs coups de coeur été 2012

Publié le 20 Août 2012 par Kriss F.Gardaz dans Lectures

Je lis souvent plusieurs livres à la fois, ne les achève pas tous, serais incapable de reparler de la plupart des ouvrages lus il y a 20 ou 30 ans, parfois même l'année dernière. Mais il me reste toujours une impression, une image, la réminiscence d'un personnage, le souvenir d'un style.

Et surtout cette sensation de ne jamais être seule quand j'ai un bon bouquin entre les mains.

 

Mes deux auteurs coups de coeur de l'année écoulée (ne pas s'étonner si une enseignante raisonne toujours en année scolaire) sont sans conteste Andreï Makine et Caryl Férey.

 

La découverte de Makine m'a laissée pantoise, oui on peut avoir une écriture quasi-parfaite, pure, dépouillée, mélodique! Quelle leçon, un Russe qui écrit mieux dans sa langue d'adoption que 99% des Français!! Je me suis trouvée transportée à l'époque où je me régalais de Tolstoï et DostoÏevski, où j'idéalisais l'image de la Russie, où mes poèmes maladroits et lyriques (perdus heureusement) rafraîchissaient mon quotidien étouffant.

J'ai particulièrement aimé " La musique d'une vie" et "La vie d'un homme inconnu", je les relirai, c'est certain, pour la musique des mots de Makine, pour la tristesse de ces destins brisés, parce qu'ils mêlent des petites histoires à la Grande. Parce qu'ils sont beaux tout simplement.

 

La découverte de Férey a été une vraie claque, télévisuelle d'abord, j'ai été époustouflée par sa prestation dans la grande librairie de Busnel. Littéraire ensuite. Sa personnalité m'a donné envie d'acheter  "Mapuche",  lu dans un souffle. La violence de son propos, de ses personnages, de ses mots surtout m'ont laissée KO.  Impossible de détourner les yeux de l'Histoire tourmentée de l'Argentine, impossible de ne pas s'accrocher à Jana et à Ruben, impossible de ne pas pleurer pour la pire des tortures infligée au poète, impossible de ne pas chavirer avec des phrases du style " Des bouts d'âme bleue s'évaporaient". Comment fait Caryl Férey pour frapper aussi juste avec des mots que l'on trouve tous dans le Petit Larousse?

J'ai enchaîné avec Haka. Là j'en ai voulu à l'auteur. Pas pour le style, moins affirmé, mais parce qu'il ne ménage ni ses lecteurs, ni ses personnages. Aucune pitié! J'ai donc décidé de ne pas lire la suite de "Saga maorie" dans l'immédiat et attrapé Zulu. Nouvelle claque. Dès les premières pages. Ne pas lâcher Ali, ne pas le lâcher surtout! Et pourtant...Encore un voyage dans la nuit, celle d'une Afrique du Sud dans l'ombre de l'Apartheid, celle d'une humanité rongée par la crédulité, celle d'êtres humains qui ne pourront jamais en sortir.

Quelle plume, quelle puissance! Respect Monsieur Férey!

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Une histoire de chats.

Publié le 20 Juillet 2012 par Kriss F.Gardaz dans Les voyageurs des miroirs

cadre-droopy.jpg

 

Petit cadeau reçu cette semaine d'une amie, correctrice et lectrice : Droopy sur la pile de livres que je vais écrire!

Encore du travail en perspective!!!

Mais je peux déjà coudre une croix (s'il n'y avait pas de vitre et si je savais coudre) à côté du deuxième car je viens d'achever l'écriture des "Chats d'argent". Il me reste bien évidemment à tout reprendre, relire, corriger, relire, corriger...Et ensuite j'aurai le choix entre balancer le manuscrit par la fenêtre, ce que j'ai failli faire avec "Les voyageurs des miroirs", ou l'envoyer à mon éditeur.

Réponse cet automne....

En attendant je vous souhaite à tous et à toutes un bel été.

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